mardi 27 janvier 2015

S'émerveiller encore

S’émerveiller comme un enfant et poser des yeux éblouis sur toutes ces choses incroyables qui nous entourent. C’est une manière de jouir de la vie. Mais aussi de résister à la lassitude et la morosité ambiante. Mère de trois enfants, j’ai eu souvent l’occasion d’observer leur  incroyable capacité d’émerveillement. Chez un bébé âgé de quelques mois, on constate que tout le fascine, tout le captive. Tout l’enthousiasme. Son corps entier l’exprime, s’agite, il crie de joie ou de surprise à chaque découverte ou redécouverte. Il cherche à toucher, sentir, saisir, goûter, tester… et semble vivre intensément chaque nouvelle expérience.
En devenant adulte, nous avons bien souvent troqué notre capacité d’émerveillement contre la capacité de comprendre, d’affronter et de maîtriser le monde dans lequel nous avançons. En perdant ainsi de vue sa beauté, son mystère et sa magie.
Le philosophe Bertrand Vergely assure que « l’émerveillement est une faculté poétique qui se décide ». C'est le choix délibéré, conscient et libre de refuser l'aigreur, la dureté et la peur pour aborder le monde avec ouverture et gourmandise.
Il serait donc possible d’échapper, un tant soit peu, à nos urgences et devenir perméable aux beautés imprévisibles qui s’offrent à nous. Pour autant que l'on soit dans ce cheminement, véritable partis pris, dont le premier petit pas serait peut-être celui de l'émerveillement de soi-même...


 
 

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